Thu/Nov/Å
La vente à emporter des restaurants est en plein boom, à Lorient (Morbihan), comme ailleurs. À la brasserie K5, Paul Conan le fait en version éco-responsable, zéro déchet, avec emballage consigné.
À quoi ressemblera un restaurant dans le monde d’après ? Vous savez, ce nouveau monde, meilleur, plus vertueux que le précédent, bouleversé par la pandémie… Paul Conan, traiteur sur la place lorientaise (Morbihan) depuis vingt ans, veut s’y essayer.
Le patron, qui a déménagé début 2019 à Lorient-La Base où il a installé son restaurant Le K5, s’évertue à trouver la lumière dans le tunnel, le positif dans le négatif. Malgré les imprévus, les incertitudes et les difficultés économiques qui s’amoncellent…
Le chef d’entreprise, qui emploie quinze salariés, met en place le chômage partiel. L’activité traiteur est « moribonde ». « D’ordinaire, en décembre, on travaille beaucoup avec les comités d’entreprise pour les fêtes de Noël. Pas cette année… » Mais il avance pour ne pas sombrer.
« Bannir le plastique »
Du jeudi 29 au vendredi 30 octobre, il a basculé son restaurant du mode assis (avec 120 couverts) au mode « à emporter ». « Chaque jour, on propose un plat chaud du jour, un sandwich, une entrée, une salade, toujours différents de la veille. » Le traiteur-restaurateur se distingue par le choix de ses contenants. « Nous proposons des plats consignés pour éviter de générer des déchets. »
En mars, lors du premier arrêt, ils utilisaient des boîtes biodégradables, en carton, « qui peuvent aller dans la poubelle verte ». Aujourd’hui, ils vont plus loin. Le premier confinement leur a donné « le temps de la réflexion » pour avancer dans leur démarche environnementale. « Il y a vingt ans, j’ai commencé par les emballages plastiques. Puis, j’ai testé le plastique en PLA (acide polylactique) soi-disant recyclable. En fait, il ne l’est pas, il n’y a pas d’usine en France pour le recycler. Ensuite, je me suis mis au plastique à base de fibre de canne à sucre. Plus intéressant, mais ça génère quand même une quantité phénoménale de déchets. On est donc revenu au temps de grands-parents et aux boîtes en verre. » Au zéro déchet, en somme.
« Objectif : 99 % de tri. On veut bannir le plastique. On est proche de la mer. Ça nous touche. Et les clients adhèrent. » Pour des raisons d’hygiène, le K5 by Paul fournit et lave les boîtes. « On peut faire jusqu’à 250 plateaux-repas par jour. Le premier jour de confinement, j’ai fait 70 couverts. C’est en progression depuis. » Sa clientèle est principalement constituée de travailleurs de La Base et les alentours. « Les gens reviennent du télétravail… » Il a aussi misé sur les prix attractifs défiant les chaînes de fast-food et sur la livraison par ses employés ou par Feel à vélo, qui salarient ses livreurs. Point d’Uber Eats : « C’est de l’esclavage moderne. »
La démarche environnementale et sociétale de ce colibri ne s’arrête pas aux contenants ou à la livraison. Produits locaux, leds pour les lumières, récupération d’eau de pluie pour les toilettes ou laver la terrasse, verres recyclés… « C’est une volonté personnelle. Cela amène de la valeur, du sens à ce qu’on fait. On veut laisser un avenir à nos enfants. » Dans le fameux monde d’après…
Recherche bocaux désespérément !
Il n’est pas le seul à faire du « A Emporter » zéro déchet. Lucie au Vrac, avenue de la Perrière, met aussi ses plats en bocaux. L’Envol, rue de Clisson, vend ses plats à emporter ou en livraison dans des contenants consignés. Le café Code Ø, de la rue de Carnel, dont c’est le credo, bien évidemment. La vente à emporter est d’ailleurs repartie à fond les ballons. À tel point que le stock de contenants diminue à Code Ø. Le café lance un appel pour récupérer des bocaux consignés. « Nombre d’entre eux sont portés disparus avec leurs couvercles, aidez-nous à les retrouver ! » L’équipe récupère aussi des pots à confiture (qui servent pour les boissons fraîches et chaudes) et des tote-bags (pour emballer et faire des jolis paquets déjeuner, petit dej ou goûter).
Wed/Jan/Å
Le K5, un établissement qui renaît en 2019, fruit de deux histoires : celle du K5 crée en 2011 et
celle de Paul Conan traiteur qui était présent depuis 18 ans sur Lorient comme charcutier traiteur
boulevard svob. Positionné sur le Quartier Lorient La Base, l'établissement permet à travers ses deux activités de répondre à toutes vos attentes de restauration :
- La brasserie pour une pause repas ouverte du lundi au vendredi de 11h45 à 16h00.
- Le traiteur pour vos besoins professionnels ou privés
Pause-café le matin pour votre réunion, plateau repas pour pause rapide au bureau, cocktail apéritif, dejeunatoire ou dînatoire, buffet, repas (froids, à réchauffer ou chaud en container) .. Que ce soit en retrait, en livraison avec si besoin installation, matériel, service... Egalement, événement pro ou privés (mariage, anniversaire, baptême, départ en retraite …) clé en main dans votre espace ou nos espaces.
Accessible aux personnes en situation de handicap